… ou comment les constructeurs automobiles s’intéressent à intégrer à leurs usines des systèmes d’énergies renouvelables comme des éoliennes ou des panneaux solaires : une solution pour diminuer la pollution issue de la production.
« Cela n’aurait aucun sens de réduire à zéro les émissions de CO2 des voitures si nous émettions beaucoup pour les produire » explique Christian Mohrdieck, responsable du développement des technologies hydrogène et batteries électriques chez Daimler. Ainsi, ce responsable préconise de revoir l’ensemble de la chaîne de production… Côté Allemagne, par exemple, les initiatives dans le développement des énergies renouvelables s’intensifient lorsque l’on sait que le pays a choisi de renoncer à l’énergie nucléaire d’ici 2022. Par exemple, à partir de 2013, BMW équipera son usine de Leipzig d’éoliennes afin de générer l’énergie nécessaire à l’assemblage des futures modèles électriques et hybrides i3 et i8 (qu’on a pu découvrir au Salon Automobile IAA de Francfort du 15 au 25 septembre).
Autre marque allemande, Volkswagen a passé un accord avec Verbund, fournisseur d’électricité autrichien, pour couvrir 10% de la consommation électrique de 12 sites du groupe (grâce à l’hydroélectricité). 1 milliard d’euros seront ainsi investis dans les énergies renouvelables dans les deux prochaines années.
En France, Renault est plutôt fier d’avoir lancé au Maroc (à Tanger) une usine « zéro carbone », dont les rejets industriels sont recyclés. L’alimentation électrique provient d’éoliennes. Quant à la vapeur et au chauffage, ils proviennent des chaudières biomasse. Les sites français de Renault seront équipés de centrales photovoltaïques d’ici 2012. Cependant, il est nécessaire, en parallèle, de régler le problème du stockage des énergies ainsi créées.
« On arrive parfois à ne pas savoir quoi faire des surplus d’énergies renouvelables, qui sont alors vendus à perte ou jetés » avoue Reinhard Otten, responsable du projet « e-gas » d’Audi. Et si Renault suivait le bon exemple de Volkswagen, qui propose de transformer chimiquement le surplus d’électricité d’éoliennes en méthane pour alimenter le moteur de sa future A3 TCNG (produite fin 2012) ?